Photos du Cameroun...

L'Abeille ADANSONII

L’apiculture au CAMEROUN

APIMOCAM (APIculteurs MOdernes du CAMeroun)

 

 

 

Et oui, le Cameroun n’y fait pas exception ! Du nord au sud, des plaines torrides aux plateaux verdoyants, le miel y est très apprécié pour ses valeurs nutritives et médicinales. L’art de la cueillette s’est transmis depuis des temps immémoriaux. Elle se pratique toujours parmi les populations villageoises, dans des trous d’arbres ou de rochers. Le cueilleur s’attaque à la colonie,   armé d’une torche faite de bois inflammable, de bambou de raphia, de roseau ou d’autres brindilles et herbes sèches. On peut comprendre aisément à quel point cette pratique appauvrie la colonie. La plupart des abeilles sont décimées par les flammes et la survie de la reine n’est pas assurée. Les rayons emportés contiennent aussi beaucoup de couvain. Ils sont ensuite pressés pour en recueillir le précieux butin.   Le risque de mélange cire, miel et larves est bien réel…
Depuis l’arrivée des prêtes et missionnaires au début du XX ème siècle, l’art de l’apiculture Européenne fut initié aux Camerounais. Différents types de ruches sont apparus et perdurent jusqu’à nos jours.

 

On distingue trois familles : les ruches traditionnelles sans cadres, les ruches modernes avec cadres mobiles et les ruches à barrettes, de transition.

Nous ne parlerons pas ici des ruches traditionnelles (troncs d’arbres, ruches en terre cuite, etc.) issues d’une apiculture Africaine plus artisanale et dont la diversité est souvent liée au biotope. Mais attardons-nous davantage sur la ruche à barrettes qui s’est largement développée au cœur de ce pays.Elle fut récemment apparue au Kenya dans les années 70, d’où son nom : la ruche Kenyane.

 

   

 

   
   

Aspect général de la ruche kenyane

   

 

         
         
C’est une longue caisse de section trapézoïdale dont le couvercle est constitué par des lattes de bois : les barrettes. Les côtés sont inclinés pour empêcher les abeilles d’y accrocher les rayons de cire. C’est une ruche simple à développement horizontal qui ne nécessite pas de matériel d’extraction.   Le coût d’investissement est nettement réduit pour les apiculteurs adeptes.
Pourtant cette ruche ne permet pas une production intensive de miel. Son volume est imposant et l’apiculteur doit casser les rayons de cire suspendus aux barrettes pour les emporter.
 

Le gâteau de cire est ensuite pressé pour en extraire le miel avec le risque de mélanger cire et miel. La quantité de cire récoltée peut être appréciable mais elle manquera à la colonie qui doit continuellement reconstruire les rayons.

 

Ruches Kenyanes

         
La ruche à cadres mobiles, qui nous est plus familière en Europe, augmente sensiblement la production et améliore la qualité du produit obtenu.
Cependant, son coût d’investissement freine considérablement son développement en Afrique. Elle doit être accompagnée d’un matériel d’extraction moderne si on ne veut pas détruire les rayons de cire.
L’apiculteur Camerounais seul, ne peut débourser une telle somme pour investir dans son rucher s’il ne bénéficie pas de l’aide d’une coopérative ou d’une association…